Histoire de Florence
Le site occupé durant la période étrusque était Fiesole, mieux situé en hauteur que sur les bords de l’Arno.
César aurait créé la colonie Florentina pour donner des terres aux vétérans de ses armées. La ville se développa rapidement grâce au commerce facilité par son port fluvial et sa position sur la via Cassia Nova.
A la chute de l’Empire Romain, la Toscane passe aux mains des Goths, des Byzantins, des Lombards et des Français de Charlemagne. Celui-ci confirma la pseudo donation de Constantin, donnant tout l’ancien empire romain d’occident aux Papes.
Le Saint Empire Romain Germanique succède aux Carolingiens et Florence devient la résidence des margraves gouvernant la région au nom de l’empire mais aux liens très affaiblis. La comtesse Mathilde, petite fille de Frédéric II lègue ses domaines à la papauté, ce que les lois de l’empire interdisaient. La lutte entre les partisans de l’Empereur (Gibelins) et des Papes (Guelfes) permit l’éclosion dans la région de cités-états autonomes. Florence dut attendre la mort de la comtesse Mathilde pour se constituer en commune indépendante, mais après des luttes sanglantes entre Gibelins et Guelfes puis entre Guelfes blancs et noirs. Ces derniers, séparant le pouvoir temporel du spirituel, l’emportèrent. Les marchands regroupés en corporations (Arts) dirigent la cité qui connaît une extraordinaire prospérité grâce au commerce de la laine et des teintures. La banque se substitue peu à peu à l’industrie textile et le florin d’or devient la principale monnaie du Moyen-Age en Europe.
Florence inaugure un système de gouvernement original géré par les Arts Majeurs (7) et Mineurs (14). Mais le pouvoir se concentre peu à peu au sein des mêmes familles. Le mécontentement populaire porte au pouvoir en 1434 les Médicis et son chef Cosme l’Ancien. Celui-ci fut assez habile, pour gouverner à sa guise en préservant les apparences de la république. Il fut un mécène éclairé construisant de nombreux édifices publics. A son fils Pierre le Goutteux succède Laurent dit le Magnifique. Celui-ci abandonnant la banque devient le véritable Seigneur de Florence. Après la sanglante conjuration des Pazzi, il gouverna une cité à son zénith jusqu’à sa mort en 1492. En 1494, son fils Pierre II l’Infortuné abandonna Florence à Charles VIII de France. Le gouvernement théocratique de Savonarole, moine exalté et ennemi acharné des arts, ne résista pas aux intrigues de la papauté. Les Papes Léon X, puis Clément VII (des Médicis) gouvernèrent officieusement la ville déléguant des membres de la famille pour faire respecter leurs ordres. Profitant du sac de Rome par les Impériaux, les Florentins chassèrent le représentant du Pape pour refonder une république. Mais la réconciliation entre Clément VII et Charles Quint ramena en 1531 les Médicis à Florence avec le titre de duc. Le premier duc Alexandre de Médicis qui menait une vie de débauche fut assassiné par son cousin Lorenzino (relire la pièce de Musset). Cosme Ier, une autre branche de la famille Médicis fut appelé au pouvoir par l’oligarchie florentine qui trouva en lui un maître auquel elle ne s’attendait pas. Il renforça le pouvoir économique et militaire du duché.
A son fils François, mort sans héritier mâle, succède son frère Ferdinand Ier, souvent cité comme le dernier des Médicis. Ses successeurs annoncèrent le déclin de la dynastie, et à la mort de Jean Gaston les grandes puissances donnèrent le duché à François II de la Maison des Habsbourg-Lorraine. Le grand duché connut une nouvelle ère de prospérité mais le gouvernement se faisait à Vienne. Après l’épisode Napoléonien les Lorraine revinrent à Florence. Léopold II dut abdiquer en 1859 et Ferdinand IV, dernier duc souverain, fut déchu de son titre en 1860 lors du rattachement de la Toscane au Royaume d’Italie. Florence en devint la capitale de 1865 à 1871.
Au XIXème siècle, Florence séduisait les visiteurs étrangers qui faisaient ce qu’on appelait « le grand tour », mais vivait essentiellement sur sa réputation artistique.
Après la deuxième guerre mondiale où elle échappa de peu à la destruction, le tourisme, les industries mécaniques, le service des banques et des assurances, la mode et le textile permirent un nouvel essor de la ville.